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  • Frans
  • E-book
  • 1230004600022
  • 04 maart 2021
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Samenvatting

TOME I

La fuite.

Au sommet de la côte suivante, André Maynotte se retourna encore ; il n’y avait plus sur le grand chemin que la poussière soulevée par sa propre course. Si loin que pût se porter le regard, rien ne se montrait. Les limiers, lancés à sa poursuite, étaient distancés déjà.

« Hardi, Black ! bon cheval ! »

Il venait parfois, en sortant de décurie, il venait jusqu’à la petite fenêtre de la resserre, et Julie, la belle créature, lui donnait du sucre et du pain. Julie faisait mieux, elle le caressait tout hennissant. Black était le cinquante-et-unième et le seul bien traité parmi les galants de Julie.

« Hardi, Black ! souviens-toi de cela ! »

On eût dit qu’il se souvenait, en effet, le noble animal. Sa course était douce et rapide comme un vol.

Elle s’éveillait dans un baiser, Julie, pâle et blanche comme un lis, mais si adorablement belle que le cœur d’André éclatait à la fois d’allégresse et de douleur. C’était affaire à Black de se conduire tout seul : André ne voyait plus que Julie.

Julie ouvrit les yeux et se dressa tout effarée. Elle ne se souvenait plus. Puis sa mémoire parla soudain ; elle poussa un cri.

« Nous sommes sauvés ! » lui dit André, qui souriait paisiblement.

Julie demanda :

« Qu’as-tu fait ?… Qu’as-tu donc fait ? »

Car il fallait une cause à cette fuite étrange.

« Nous sommes sauvés, répéta le jeune ciseleur. Je suis heureux et je t’aime. »

Ses lèvres effleurèrent le front de Julie, qui frissonna et demanda :

« Où me mènes-tu ? »

André souriait toujours.

À un endroit où la route était solitaire, il tourna brusquement la tête de Black et prit un chemin de traverse sur la gauche.

Au bout d’un millier de pas, il tourna pour la seconde fois, sur la gauche encore ; et pendant toute une demi-heure, il alla ainsi, de sentier en sentier, tournant partout où la légère voiture pouvait passer. Black se faisait du bon sang maintenant et trottait à son aise.

« Qu’espères-tu ? » interrogeait cependant Julie.

Elle ajoutait, croyant qu’il s’agissait de tromper définitivement une poursuite :

« C’est un jeu d’enfant ! on se cache un jour, deux jours…

— Je ne veux pas me cacher plus d’un jour, » répliqua André.

Sa route en zig-zag était finie. Il commença à se diriger vers l’est d’après le soleil. Deux heures après le départ de Caen, à peu près, il retrouva l’Orne, qu’il traversa au bac de Feugerolles, après quoi il franchit le grand chemin d’Alençon, puis celui de Falaise, aux environs de Roquencourt.

À cette heure et non loin de là, il aurait pu rencontrer un autre de nos personnages, J.-B. Schwartz, errant de sentier en sentier et secouant sa conscience.

Entre Bourguebus et la route de Paris, de grands bois s’étendent. André mit Black au pas tant que dura leur ombrage ; puis il dit :

« Nous y reviendrons. »

Le regard de Julie glissa vers lui plein d’inquiétude. La sérénité même d’André lui faisait peur. Avait-il perdu la raison ?

André s’arrêta à cent pas de la route de Paris, en vue du petit village de Vimont, à une demi-lieue de Moult-Argence. Il fit descendre Julie et déchargea la valise, qu’il porta de l’autre côté de la haie.

« Je vais chercher notre déjeuner, dit-il, attends-moi. »

Julie s’assit sur l’herbe. C’était pour elle un songe plein de fatigue. Elle ne savait rien ; elle ne devinait pas. Le matin, quand il s’était agi de partir et qu’elle avait demandé :

« Avons-nous donc quelque chose à craindre ? »

André lui avait répondu :

« Oui, quelque chose de terrible. »

Et l’expression de sa physionomie, elle s’en souvenait bien, était plus effrayante encore que ses paroles.

Maintenant, il est vrai, André souriait, André affirmait qu’il n’y avait rien à redouter.

Mais comment croire ? André avait dit encore :

« Je ne veux pas me cacher plus d’un jour. »

Quel pouvait être ce danger qu’un jour verrait naître et s’évanouir ?

Tout cela était bizarre, invraisemblable, inexplicable. Derrière ces apparences, il y avait des menaces. Déjà une parole avait traduit les épouvantes de Julie. Elle avait demandé à son mari :

« Qu’as-tu fait ? »

Certes, l’idée qu’André pouvait avoir commis une action condamnable n’était pas entrée dans son esprit. Mais les femmes ne savent pas. Son imagination allait de l’avant. Qu’avait-il fait pour fuir ainsi ?

Dès qu’elle fut seule, une angoisse sourde serra sa poitrine. Elle eut peur horriblement. Et voyez où s’égaraient ses terreurs ! Elle se dit :

« Si André n’allait pas revenir ! »

André revint. Il était à pied. Il portait un panier et chantait en marchant. Julie s’élança vers lui et lui cria de loin :

« Qui aura pris soin du petit, ce matin ?

— Ah ! ah ! le petit ! fit André. Je songeais à lui justement. Nous allons causer de lui tout à l’heure. »

Toutes ces choses avaient une couleur étrange, extravagante, pourrait-on dire. André aimait follement son enfant.

Il prit la valise. La haie bordait un champ de blé mûr. Il se coula entre deux sillons. Julie le perdit de vue. Il reparut l’instant d’après sans valise.

« Cela nous aurait embarrassé, dit-il. Nous allons faire une partie de campagne. »

Une partie de campagne ! Julie eut le frisson, malgré ce brûlant soleil de juin qui jaunissait les épis, c’était menaçant comme l’éclat de rire des désespérés.

André mit un de ses bras dans l’anse du panier et donna l’autre à Julie en murmurant :

« Le ciel est trop beau pour que Dieu n’y soit pas. »

Julie le remercia d’un regard mouillé. Depuis le matin, elle n’avait pas entendu une si bonne parole.

Ils allèrent tous deux le long de la marge du champ. Julie promenait son regard morne sur la haie fleurie. Elle n’osait plus interroger. André se reprit à chanter ; il chantait un de ces refrains lents que disent les brunes filles de Sartène, douce musique et caressante poésie, quoiqu’elle soit faite avec les rudes mots du patois corse.

Là-bas, on entend cela dans les sentiers tortueux qui grimpent à la Cugna. Ce pays des implacables colères est plein d’amour. Quiconque a écouté ces chansons de la forêt de myrtes s’en souvient, et de la fillette hardie qui les répétait, la cruche sur l’épaule suivie par le troupeau bronzé des enfants pieds nus.

Productspecificaties

Inhoud

Taal
fr
Bindwijze
E-book
Oorspronkelijke releasedatum
04 maart 2021
Ebook Formaat
Adobe ePub

Betrokkenen

Hoofdauteur
Paul Féval
Tweede Auteur
Ligaran
Hoofduitgeverij
Gilbert Terol

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Overige kenmerken

Studieboek
Nee

EAN

EAN
1230004600022

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